Nous arrivons au port de Las Palmas le 31 décembre après une belle navigation. Et là quelle surprise ! Nous voyons Vincent, le navigateur que nous avions rencontré au port de Leixoes et qui nous avait aidés à réparer le secteur de barre, qui vient vers nous à bord de son kayak ! Tout content de nous retrouver, nous décidons de fêter la nouvelle année ensemble en dégustant un poisson en papillote préparé par Alex et du sanglier sauce vin/chocolat apporté par Vincent. Un vrai régal !
Nous apprenons qu’il n’y a pas de place au port pour le moment, qu’il faut s’inscrire sur une liste d’attente et se poser au mouillage qui jouxte le port en espérant qu’une place va se libérer avant le 13 janvier, date à laquelle nous rentrons en France !
En attendant d’obtenir notre place, nous faisons quelques travaux sur le bateau tout en passant de bons moments avec Vincent qui est lui aussi au mouillage juste à côté de nous. Alex et lui s’entendent à merveille, on dirait deux collégiennes qui passent leurs journées ensemble et ont encore des tas de choses à se raconter le soir au téléphone. Nous profitons de l’expertise de Vincent au sujet de la pêche pour nous équiper pour nos prochaines traversées. Il nous a d’ailleurs envoyé cette photo depuis la Martinique.
Après six jours d’attente, nous obtenons une place au port, ouf ! Il faut dire qu’on a eu une belle frayeur au mouillage. On était tranquillement en train de travailler au niveau des batteries, la descente relevée donc avec peu de visibilité sur l’extérieur quand le vent s’est levé et a commencé à bien souffler. Il était près de 20h, on avait passé la journée à bricoler, on était fatigué… Et je me rends compte en regardant à travers un hublot que nous ne sommes plus à l’endroit où nous avions mouillé. Nous sortons vite et constatons qu’en effet nous reculons au milieu des autres bateaux. Ni une ni deux nous allumons le moteur, je me mets à la barre et Alex fonce à la baille à mouillage pour remonter l’ancre. Les rafales augmentent et je commence à paniquer. Une fois l’ancre remontée, Alex se rend compte qu’elle était entourée d’un grand sac plastique et enroulée dans un vieux bout. Pas étonnant que nous ayons décroché ! Nous nous dirigeons vers le port pour nous mettre à l’abri en espérant qu’il y aura de la place au ponton d’accueil. Malheureusement toutes les places sont prises… Alex me propose de retourner au mouillage et de tenter de crocher à nouveau l’ancre mais je refuse, je ne me sens pas de faire la manoeuvre avec autant de vent. La situation semble bloquée. Nous pensons alors à Vincent et l’appelons pour lui demander de l’aide. Il est justement près du ponton d’accueil et va demander au capitaine d’un des bateaux amarré au ponton si nous pouvons nous mettre à couple. Il accepte et nous effectuons la manoeuvre tous ensemble. Une fois le moteur coupé je souffle enfin et je m’écroule, mes jambes ne me tiennent plus… Après cette aventure nous décidons qu’il nous faut une ancre plus lourde !
Le lendemain, la marina nous indique notre place et nous amarrons le bateau en sachant qu’il va rester à cet endroit durant quatre longs mois. C’est étrange… Vincent profite d’une fenêtre météo pour partir en direction du Cap Vert. De notre côté, nous trouvons enfin les boites de rangement que nous cherchions depuis des semaines pour ranger nos outils dans la cabine arrière tribord ! Et avec mon étiqueteuse je vais pouvoir tout organiser ! Puis à quelques jours de notre retour en France, nous préparons l’hivernage du bateau.
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